Le Cercle du Capharnaüm

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#1 19 Feb 2008 22:32:21

Sprotj
Gros membre
Date d'inscription: 11 Feb 2008
Messages: 140

[intro] Premier Scenario

- Lumière bleue sur Al-Rawi.
- Lecture dans un silence religieux de la part des joueurs (prévoir un flingue avec silencieux ou une souple baguette en bois d'olivier pour les récalcitrants)

*****

Depuis trois jours, Baghdad, la Ville Ronde, pleure son Calife.

Après vingt trois années de règne le grand Harûn-al-Râshîd s'est éteint, emporté par la maladie après un règne long et bien rempli. Et déjà, la jeunesse du prince Al-Mâ'mûn, son fils héritier, laisse la place aux complots des grandes familles pour s'emparer du pouvoir.

Âgé seulement de douze ans, le fils du Calife et de la reine Sheherazad, bien-aimé du peuple, est touché depuis quelques semaines par un mal étrange, que les médecins de son père semblent bien en peine de diagnostiquer. Le mal étreint le jeune garçon chaque jour un peu plus l'enfonçant peu à peu dans la langueur et le détachement.

Après la période troublée qui a suivi la disgrâce et la chute de toute sa famille, Yahyâ ibn Khâlid, ancien ami et Vizir du Calife, a laissé la place à Ja'far Al-Mansûr. Celui-ci a récemment réussit à se hisser à ce poste prestigieux et affirme son pouvoir sur la cour.

Le peuple, agglutiné entre les canaux reliant le Tigre et les murs du richissime palais Abasside, est dans l'expectative, hésitant entre la célébration d'un nouveau Calife et la crainte d'une période troublée. Il est pourtant loin d'entrevoir les manigances qui se trament au milieu des indénombrables pièces ornées de tapis flamboyants et des passages couverts du palais, qui occupe à lui seul le tiers de la ville.

*****

La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur le califat. Nul bruit ne résonnait à l'intérieur du quartier des chambres royales.

Pourtant, glissant de passages couverts en jardins parsemés de fontaines, descendant les volées d'escaliers en marbre rose avec assurance et discrétion, une ombre parcourait le bâtiment à travers les couloir de mosaïques bleues menant à la chambre du Prince Al-Mâ'mûn, serrant étroitement contre son cœur une boite ouvragée.

Parvenue devant la grande double porte bleue, la reine Sheherazad releva le menton et se planta devant la silhouette massive dont la présence lui interdisait le passage.

- « Ma reine... » se décida un peu tard le garde avec une brève inclinaison de tête.
- « Ouvre la porte. Je souhaite voir mon fils ».
- « Ma reine, le Vizir a ordonné que nul ne dérange le prince après sa dernière visite de la soirée ».

La reine Sheherazad étrécit les yeux et sembla un instant tourner cette dernière phrase avant de toiser le garde et de reprendre d'un ton glacial.

- « Vraiment ? »

Le garde passa rapidement sa langue sur ses lèvres, choisissant ses mots.

- « Le prince est encore très choqué par la mort de son père et la maladie a encore empirée. Le Vizir craint que trop de visiteurs ne le fatigue encore plus.

Un éclair de colère brilla dans le regard de la femme.

- « Assurément, la Reine n'est pas un visiteur, n'est-ce pas ? »

Le garde eut la correction de paraître gêné et laissa passer quelques battements de cœur.

- « Le Vizir n'a rien mentionné de tel... » décida t-il finalement, manifestement soulagé. « Mais je dois m'assurer que vous n'entrez pas dans la chambre du nouveau calife avec une arme ».

La reine foudroya l'homme du regard en posant la main sur la boite turquoise rehaussée d'argent qu'elle transportait. Elle actionna le mécanisme d'ouverture et l'écrin de bois s'ouvrit sur un livre richement décoré, qu'elle présenta à l'homme. Sur sa couverture s'étalaient en lettre dorées « Les Mille Et Unes Nuits ». Le garde retint un cri de surprise et ouvrit de grands yeux à la contemplation du légendaire livre de la Reine.

- « Je ne pense pas que ceci soit considéré comme une arme redoutable par les gardes d'élite du Vizir ? » se fendit la femme.

Le garde tourna la situation dans sa tête un instant, sans parvenir à trouver de faille. Il acquiesça finalement avant de se décaler d'un pas et d'ouvrir la porte, laissant passer la reine et l'accompagnant dans l'obscurité d'un dernier regard.

La reine parcouru la pièce d'un pas silencieux malgré les ténèbres qui enveloppaient l'endroit. Parvenant au bord du lit à baldaquin, elle adressa un long regard d'amour à la petite silhouette vêtue de brocard et d'or qui dormait au milieu des coussins. Elle s'assit à ses cotés et posa une main fine sur le front de son fils. Elle ne nota nulle chaleur anormale mais ne s'en étonna pas. Le mal ne ressemblait à aucune maladie connue des médecins du palais.

A son contact, le petit garçon frémit, entre-ouvrir les yeux et sourit faiblement.

- « Bonsoir Reine Sheherazad... » fit le prince d'une voix à peine audible.
- « Bonsoir petit Calife », fit la reine d'un ton qui se voulait enjoué. « Je t'ai apporté un présent exceptionnel ce soir. Voudras-tu le découvrir avec moi ? »

L'enfant referma les paupières.

- « Je suis trop fatigué... Peut-être une autre fois ».

Sans se laisser démonter, la femme posa sur ses genoux la boite qu'elle avait apporté et l'ouvrit, exhibant le livre magnifiquement ornementé. Le prince rouvrit les yeux et, un instant, une lueur d'émerveillement illumina son visage.

- « Mais... C'est le livre... »
- « Oui, c'est lui. Le livre qui m'a permis d'apprivoiser ton père et de lui offrir trois beaux enfants. Il m'appartient maintenant de te le transmettre, car il a été nommé trésor de notre lignée... Et avec lui... »

Sheherazad sorti de sa poche une petite pierre au reflet vert, sobrement transpercée par un lien de cuir.

- « ... L'amulette du djinn que Sinbad le Marin ramena de Serendib lors de son sixième voyage . Il est dit que si un cœur pur la brandit en prononçant la formule qu'un héros des légendes arrive et me sauve, écartera le malheur quand celui-ci menacera de s'abattre sur le Califat ».

Elle posa le joyau dans la main de l'enfant, qui parvint à la lever devant lui pour mieux l'observer depuis son oreiller.

- « Merci Reine Sheherazad... Mais pour ce soir je préfère dormir. Le médecin du Vizir m'a dit qu'il fallait que je me repose ».
- « Oublie le Vizir et son médecin, petit Calife. L'histoire de ce soir va t'emmener bien loin de tous les soucis qui t'assaillent... »

Le petit garçon sourit malgré la maladie et se renfonça dans les coussins, pendant que sa mère tournait la couverture du livre enluminé.

- « Il y a très longtemps de cela », commença la Reine de sa belle voix, « vivaient au pays magique de Jazzirat quatre héros au cœur pur et à la renommée légendaire...

(suivra la description des personnages et qq traits pour brosser leur personnalité)

Dernière modification par Sprotj (25 Feb 2009 01:54:02)

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#2 03 Apr 2008 23:59:17

Sprotj
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Re: [intro] Premier Scenario

Normalement à la fin de chaque intro personnelle, la situation sera la suivante :

- Le groupe devra être soudé.
- En fuite vers un village/une ville quelconque
- Avoir croisé la route d'un prince puissant qui les a reconnu comme héritiers.

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